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Notre quartier est un quartier très varié, de là son charme. Il est traversé au sud par le Boulevard Périphérique sur sa frontière sud, là où se trouve l'avenue Pierre de Coubertin. Dans le sens nord/sud, l'avenue Pierre de Coubertin sert d'accès à l'autoroute A6A, à Gentilly et au boulevard Périphérique extérieur, dans le sens sud/nord l'avenue est la suite de la bretelle du périphérique intérieur servant d'accès à Paris.

L'avenue Pierre de Coubertin ne comporte aucun immeuble d'habitation car du côté des N° pairs elle longe la Cité Universitaire, du côté des N° impairs le Stade Charlety qui lui se trouve dans le 13ème arrondissement.

du côté des bretelles

immeubles de la Cité Internationale Universitaire
Maison du Brésil

Maison du Maroc

idem

idem

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Photos Carlos Moret
Vous pouvez copier librement ces photos en indiquant la source.



Le nom de cette avenue est un hommage à Pierre de Coubertin, père des Jeux Olympiques modernes.

Pierre de Frédy, baron de Coubertin (1863–1937), était un historien et pédagogue.

Né à Paris au 20 de la rue Oudinot1 dans une famille aristocratique. Ses parents sont Charles-Louis de Frédy et Marie-Marcelle Gigault de Crisenoy, héritière du château de Mirville(Seine-Maritime) en Normandie où Pierre passe son enfance. Son grand-père est Bonaventure Julien, baron de Coubertin (1788-1871), haut fonctionnaire de Napoléon Ier à Brême et Oldenbourg en Allemagne du Nord, haut officier militaire dans l'armée de Louis XVIII, premier baron de Coubertin en 1821 et ensuite maire de Saint-Rémy-lès-Chevreuse jusqu'à sa mort en 1871.

Pierre écarte rapidement les carrières militaire et politique. « Colonialiste fanatique », selon ses propres mots, il accorde une grande place à l’honneur patriotique et au nationalisme. Bercé des souvenirs de l’après-défaite de 1870, il s’engage pour un renouveau de la nation française. Il suit des études au collège de la rue de Madrid où il prépare son entrée à Saint-Cyr. La carrière militaire ne le tente finalement pas et il s'inscrit à Sciences Po. Républicain convaincu, il se détourne de la politique en raison de la domination des partis et de leurs idéologies. Il a alors 24 ans et décide de se consacrer à l'amélioration du système éducatif français en s'inspirant des exemples britannique et américain, particulièrement des travaux du Britannique Thomas Arnold concernant le sport scolaire.

Il débute sa campagne de promotion de sport scolaire en 1887 en signant livres et articles. Sur l'ensemble de sa vie, Coubertin laisse plus de 60 000 pages. Il organise des conférences, crée des comités de soutien au sport et sollicite l'aide de toutes les bonnes volontés, l'abbé Didon au premier chef. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois le 2 janvier 1891.

Lors de l'Exposition Universelle de 1889 à Paris, il organise des compétitions sportives. Frantz Reichel s'impose lors de ces épreuves combinées. Coubertin signe ensuite son œuvre écrite la plus importante : L'Histoire universelle. Il prône l'éducation et le sport pour tous.

Pour promouvoir l'athlétisme, son idée est alors de créer une grande compétition internationale qui verrait s'opposer les meilleurs athlètes du monde civilisé. Inspiré par l’intérêt grandissant que suscite l'olympisme antique à la lumière des découvertes archéologiques d’Olympie, il décide de rénover les Jeux olympiques. Il annonce son projet le 25 novembre 1892 (année où il arbitre la première finale du championnat de France de rugby entre deux clubs parisiens) dans l'amphithéâtre de la Sorbonne et crée le Comité International Olympique le 23 juin 1894, à Paris lors du premier congrès olympique. En 1896, les premiers Jeux olympiques rénovés ont symboliquement lieu à Athènes, et la fréquence quadriennale est établie.

Les femmes, absentes des premiers Jeux de 1896 (Coubertin conseillait la gymnastique aux femmes dans une optique de santé, la compétition et les muscles ne leur correspondant pas, à ses yeux), elles font leur entrée lors des deuxièmes, à Paris, en 1900 (16 participantes), leur nombre ne cessera de croître par la suite malgré l'opposition du baron.

Président du CIO depuis 1896, Coubertin s'en éloigne en démissionnant de son poste en 1925. C'est aigri qu'il constate que ses successeurs ne le mettent pas au courant de ce qui se passe, alors que les Jeux sont son œuvre.

Ruiné, avec un enfant handicapé, il s'implique dans l'organisation des Jeux de 1936 de Berlin, qui avaient été prévus avant l'arrivée au pouvoir d'Hilter. Le baron de Coubertin est malgré tout amer devant la récupération politique trop omniprésente. Il meurt à Genève l'année suivante, victime d'une crise cardiaque. Il est enterré à Lausanne mais son cœur est inhumé séparément dans un monument près du sanctuaire d’Olympie.

Le sport, l'excellence de la compétition que prônait un Pierre de Coubertin issu de la noblesse, peut s'opposer à l'éducation physique, égalitaire, vouée au plus grand nombre de Paschal Grousset, ancien communard déporté. Ce « Monsieur Paschal Grousset qui est un homme que je méprise et avec lequel je ne veux point avoir de rapports », dit Coubertin.

Avec Philippe Tissié, malgré des différents, il souhaite amener l'activité physique et le sport à l'école. C'est dans ce sens que Coubertin fonde le Comité de propagande des exercices physiques en juin 1888, qu'il le renforce en 1890 avec la Revue Athlétique.

Les membres du comité sont d'une sensibilité de droite (monarchistes, conservateurs, ecclésiastiques) au contraire de ceux de la Ligue Nationale de l'Education physique de Grousset dont les membres comme Clémenceau ou Alexandre Dumas ont une sensibilité de gauche (socialistes ou non, mais républicains et athées). D'où, les différents qu'il peut y avoir entre le mouvement libéral et individualiste puis le mouvement libéral, égalitaire et collectif. Le mouvement de la Ligue Girondine de l'Education Physique de Phillipe Tissié se veut indépendant.

Entre Coubertin et Tissié, malgré leur opposition, a lieu une grande correspondance en ce sens de 1889 à 1915. Coubertin le protégeait malgré les différends. Leur désaccord vient au sujet du bien-fondé des compétitions publiques. Le docteur Tissié, hygiéniste, va prendre une position contre la compétition et ses violences tandis que Coubertin défend le sport et sa « liberté d'excès » pour aller vers l'excellence de l'individu.

Coubertin a par ailleurs une vision internationale du sport et veux relier les ligues sportives du monde entre elles avec une préférence pour les jeux sportifs anglais (football, canoë, tennis...). De leur côté Tissié et Grousset voient une éducation sportive plus locale avec un apprentissage du sport par les jeux régionaux (la Barrette et non le rugby), par la méthode suédoise.

Ainsi, Tissié se désintéresse-t-il à la création des JO : « les questions d'amateurs et de professionnels ainsi que le rétablissement des Jeux olympiques n'intéressent pas directement la Ligue girondine qui ne s'occupe que des jeunes gens ou des enfants en cours de scolarité. ». Cependant, en tant que délégué du ministère de l'éducation, il prend part activement au congrès du Havre de 1897, fraternel comme les valeurs que veulent incarner les JO. Il y défend donc ces points de vue qui sont fortement écoutés et entendus de par sa prestance, malgré les réserves de Pierre de Coubertin. Cependant, il reste en contact avec Tissié, « pour travailler sur cette même cause... », qu'est l'éducation de l'activité physique: « ...même si nous ne la servons pas de la même manière, nous l'aimons pareillement ».

Certains auteurs lui prêtent aujourd'hui un rôle actif dans la lutte pour un idéal d'égalité raciale, notamment lors des Jeux olympiques de 1904, à Saint-Louis, où l'on fait concourir des athlètes d'Amérique, d'Afrique et d'Asie dans le but de les ridiculiser. Certaines biographies du baron de Coubertin relatent en effet qu'il se serait insurgé de cette caricature de compétition en affirmant : « Cette mascarade outrageante se dépouillera naturellement de ses oripeaux lorsque ces Noirs, ces Rouges, ces Jaunes apprendront à courir, à sauter, à lancer et laisseront les Blancs derrière eux » .

Voici cependant d'autres déclarations du baron plus sujettes à polémiques à ce sujet :
« Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. » (Éducation anglaise).

« La théorie de l'égalité des droits pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement s'abaisser à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a parfaitement raison de refuser à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée. » (The Review of the Reviews, avril 1901).

« La première caractéristique essentielle de l’olympisme ancien aussi bien que de l’olympisme moderne, c’est d’être une religion. En ciselant son corps par l’exercice comme le fait un sculpteur d’une statue, l’athlète antique honorait les dieux. En faisant de même, l’athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau. » (Baron Pierre de Coubertin, Les Assises philosophiques de l’Olympisme moderne).

Il faut préciser que le terme race n'avait pas le même contenu à l'époque.

Le baron de Coubertin s'est également insurgé contre la ségrégation qui régnait encore aux États-Unis lors de sa visite en 1889. Il a également déclaré que le colonialisme était destiné à disparaître, l'indépendance étant inéluctable.

… et au sujet de la participation des femmes aux compétitions sportives :
« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les J.O. doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs. » lors des Jeux olympiques de 1912 à Stockholm.

On le voit, tout et son contraire est dit au sujet de Coubertin. L'animosité (principalement française) à l'encontre de Coubertin serait issue de sa déclaration suite aux JO de Berlin 36, qu'il considère comme les mieux organisés depuis l'origine. Adolf Hitler|Hitler a également appuyé une demande de prix Nobel pour Coubertin (qui lui aurait été refusé à cause de cet appui et finalement remis à un opposant au régime nazi). Hitler (à la recherche de crédibilité pacifiste) a également proposé de subvenir aux besoins de Coubertin via une rente, refusée par ce dernier. Même s'il ne l'avoue jamais publiquement, l'admiration qu'il porte au chancelier allemand transpire de ses déclarations, sentiment confirmé par une lettre écrite à un collègue du CIO. Coubertin est un personnage complexe, qui toute sa vie a suivi un idéal, la préparation de l'homme pour une société stable, pacifique, où la culture, la communication et le commerce pourraient fonctionner de manière permanente, même si certaines de ses idées peuvent aujourd'hui choquer.

En 1911, deux associations scoutes inter-confessionnelles furent crées en France : les Éclaireurs de France (EdF) par Nicolas Benoît et les Éclaireurs français (EF) par le baron de Coubertin. En 1964, les deux organisations se sont réunies (avec la Fédération française des éclaireuses) pour former les Éclaireuses éclaireurs de France.

La médaille Pierre-de-Coubertin (aussi appelée médaille de la Sportivité) est un prix qui est donné par le Comité international olympique aux athlètes ayant démontré un vrai esprit sportif lors des Jeux olympiques.
Elle est considérée par beaucoup d'athlètes et spectateurs comme la récompense la plus importante qu'un athlète peut recevoir, voire plus importante qu'une médaille d'or. Le Comité international olympique la considère comme son honneur le plus grand.

Idées reçues 

Coubertin n’est pas un apôtre de l'amateurisme, la devise olympique « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort) est du père Didon, prieur du collège d'Arcueil et surtout, il n'a jamais dit « l'important c'est de participer », mais en 1908, il reprend une phrase de l'évêque de Pennsylvanie : « L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ».








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